La télémédecine permet de consulter son médecin à distance. Depuis le décret de septembre 2018, le remboursement par la sécurité sociale de ces actes est possible.

C'est donc tout naturellement que des acteurs logiciels ont commencé à se positionner sur ce marché, estimé à plus de 4500 milliards d'euros.

Or, dans ce paysage, deux philosophies s'affrontent.

D'une part, la Société de Télémédecine et l'Association des Editeurs de Logiciels de Télémédecine, soutenant les logiciels financés par des mutuelles, qui y voient une occasion inespérée d'accumuler des données médicales et personnelles des assurés : ainsi, demain, AXA, au travers de Qare, saura quand vous avez consulté votre médecin, mais également pour quel motif et même les traitements que vous avez pris!

De l'autre, le Collège National de Télémédecine, organisme associatif indépendant, qui soutient les logiciels médicaux créés par les médecins eux-même, tels que MaQuestionMedicale.fr ou Vitodoc.fr et propose des formations aux médecins.

La différence est de taille, d'autant que les logiciels médicaux proposés par les mutuelles sont parfois hors-cadre au niveau de la législation : l'exemple de Livi qui a été condamnée par l'Ordre et l'Etat cet été ou de MedecinDirect, dont le fonctionnement est très éloigné de la législation actuelle. 

Pas en reste, la réponse des médecins est un logiciel en ligne multiplateformes et aux fonctionnalités bien plus avancées : MaQuestionMedicale est en train de devenir une véritable plateforme médicale indépendante, créée, dirigée, financée par les professionnels de santé eux-même, à l'image d'Apicrypt (ndlr : une messagerie sécurisée qui avait été créée il y a 20 ans par des médecins et actuellement leader du marché).

Le tableau ci dessous résume les caractéristiques, les financements et les fonctionnalités de chaque logiciel actuel :